Tout savoir sur l’installation de panneaux solaires au sol

L’installation de panneaux solaires au sol est une option intéressante pour remplacer les installations classiques sur toiture. En effet, il peut s’agir d’une bonne alternative au problème de non-faisabilité d’installation sur toiture. Toutefois, les conditions de financement et de mise en œuvre diffèrent légèrement par rapport à un montage habituel. Faisons le point dans cet article !

Le fonctionnement d’un panneau solaire au sol

Un panneau solaire positionné au sol fonctionne de façon identique à un panneau solaire traditionnel, avec la particularité d’être installé au sol plutôt que sur un toit.

Il produit également de l’électricité en courant continu grâce à l’exposition aux rayons du soleil, qui activent les cellules photovoltaïques dont il est constitué. Ce courant est transformé en courant alternatif, adapté à l’usage domestique, par l’intermédiaire d’un onduleur ou d’un micro-onduleur.

L’électricité solaire ainsi produite est par la suite distribuée dans le réseau électrique de la maison, fournissant de l’énergie au système de chauffage, à l’éclairage, et aux appareils électriques présents chez vous.

L’installation de panneaux solaires au sol

La principale différence entre une installation photovoltaïque sur le toit et celle effectuée au niveau du sol concerne la méthode d’installation.

Au lieu d’être montés sur le toit, soit par superposition soit par intégration au bâtiment, les panneaux solaires au sol sont installés sur des supports en métal ou en bois. Ces derniers peuvent être placés sur votre terrasse, dans votre jardin, ou toute autre zone disponible sur votre terrain.

La structure des ensembles solaires au sol doit être conçue pour résister aux conditions climatiques difficiles, telles que les rafales de vent. En effet, la prise au vent est beaucoup plus importante dans le cas d’une installation au sol. Pour stabiliser les panneaux solaires au sol, et ainsi éviter les incidents, vous pouvez fixer le châssis au sol, ou bien opter pour un système de lestage.

Les avantages d’une installation photovoltaïques au sol

Tout d’abord, l’installation d’un panneau solaire au sol permet de choisir l’inclinaison et l’orientation de ce dernier, alors que les installations photovoltaïques classiques dépendent des caractéristiques de la toiture. L’avantage ici est donc de pouvoir choisir l’inclinaison (entre 15° et 35°) et l’orientation (sud) idéales pour vos panneaux.

Ce type d’installation permet également d’éviter les zones d’ombres présentes dans sur votre terrasse ou dans votre jardin. En effet, les zones d’ombres peuvent priver les cellules photovoltaïques des rayons du soleil à certains moments de la journée, impactant fortement le rendement des panneaux solaires.

Le système de pose au sol est facile et rapide à installer puisqu’il se fait, le plus souvent, grâce à un système de lestage. La pose d’un tel système ne nécessite donc pas de maçonnerie spécifique, ni de perçage au sol, ce qui permet de réduire les coûts d’installation. Ce type d’installation peut convenir aussi bien aux particuliers, qu’aux professionnels, notamment pour les secteurs tertiaire et agricole.

Enfin, si votre toit est déjà équipé de panneaux solaires, vous pouvez augmenter votre production d’électricité en installant de nouveaux panneaux au sol. Dans l’éventualité où vous désirez ajouter d’autres modules, il est alors possible d’équiper votre espace extérieur avec un kit solaire additionnel !

Néanmoins, les installations au sol sont généralement choisies par défaut, car elles sont généralement moins rentables. En effet, elles ne sont pas éligibles aux aides de l’État, c’est pourquoi leur amortissement est beaucoup plus long.

La réglementation des panneaux solaires au sol

La réglementation encadrant les panneaux solaires au sol impose un cahier des charges strict du point de vue de l’urbanisme et de l’aménagement. Par ailleurs, les aides de l’Etat pour l’installation de panneaux solaires au sol sont limitées.

Les règles d'urbanisme

La mise en place de panneaux solaires au sol est soumise à des normes d’urbanisme générales et à des directives spécifiques présentes, par exemple, dans le Plan Local d’Urbanisme (PLU) de chaque municipalité.

Pour l’installation de panneaux solaires au sol, aucune démarche administrative n’est imposée s’il s’agit d’installations de moins de 3 kWc et de hauteur inférieure à 1,80 mètre.

Toutefois, pour les systèmes solaires au sol dépassant ces limites en termes de puissance ou de dimensions, il est nécessaire de soumettre une Déclaration Préalable de travaux.

Lorsque les travaux sont acceptés, une autorisation d’urbanisme est émis par la mairie dans les 30 jours. Ce document est à fournir à Enedis, au moment de la demande de raccordement des panneaux solaires au réseau.

L’intervention de l’Architecte des Bâtiments de France (ABF) peut être requise pour une installation dans une zone sous protection patrimoniale. Pour vérifier si votre propriété se trouve dans une telle zone, il est conseillé de se renseigner auprès de la mairie ou de consulter l’Atlas des patrimoines disponible en ligne par le Gouvernement.

Des aides limitées comparées à une installation sur toiture

Si vous optez pour l’autoconsommation totale ou partielle, le principal désavantage d’un système solaire au sol réside dans l’inéligibilité à la prime d’autoconsommation et au tarif de rachat garanti pour la vente de l’électricité générée.

En effet, un système solaire ne peut prétendre à ces avantages que s’il répond à l’un des critères d’installation énoncés dans le décret du 4 mai 2017 :

  • L’installation doit être alignée avec le plan du toit
  • Le toit sur lequel le système est installé doit être plat
  • Le système doit servir de bardage, de garde-corps, de brise-soleil, de pergola ou encore de mur-rideau

 

Pour vendre l’électricité produite via le mécanisme EDF OA (Obligation d’Achat), un système solaire au sol ne peut pas bénéficier directement des tarifs préférentiels sans passer par un appel d’offres.

Les installations solaires au sol de grande capacité et affichant une haute performance (de plusieurs dizaines à centaines de kilowatts-crête) sont favorisées pour leur capacité à générer des économies d’échelle, laissant les installations résidentielles moins prioritaires. Les kWh excédentaires de votre production ne pourront donc pas être vendus.

Pour tirer profit des kWh non utilisés, l’ajout d’équipements complémentaires à votre installation solaire peut être une solution. Vous pouvez, par exemple, ajouter un système de stockage par batterie, permettant de conserver l’énergie solaire pour une utilisation différée.

Cependant, ce type d’’investissement représente généralement un coût significatif, qui n’est pas toujours envisageable pour un usage résidentiel.